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11 juillet 2011 1 11 /07 /juillet /2011 21:33

Un peu de retard dans la rédaction de ce journal de campagne dû à l’enregistrement des 14 chansons qui seront dans notre nouveau livre-disque (sortie prévue à l’automne si les dieux de la finance sont avec nous ! )

 

D’un coup, les chansons ne m’appartiennent plus, elles sont déjà ailleurs.

 

La fatigue de ne pas pouvoir aimer.

 

Lu avec un intense plaisir intellectuel la lettre ouverte adressée par Vaclav Havel en 1975 au premier secrétaire du parti communiste tchèque Gustav Husak et qui résonne encore dans notre quotidien avec limpidité (hélas) : « L’esthétique de la banalité est incomparablement plus profitable aux intérêts véritables du Pouvoir : elle passe à côté de la vérité de façon beaucoup plus discrète, acceptable, crédible ; la mentalité conventionnelle l’accepte plus aisément. Aussi remplit-elle mieux la tâche que confie à la culture la conception consommatrice de l’existence : ne pas déranger avec la vérité, mais tranquilliser avec le mensonge. »

 

Ce 28 mai 2011 à Bourg-en-Bresse, dans la rue, devant la librairie, aucune bienveillance dans les regards qui me croisent.

 

Cet aphorisme (ligne claire) de Louis Scutenaire : L’air n’est pas libre.

 

Ce curieux surnom de Balzac pêché dans les lettres de Vincent Van Gogh à son frère Théo : vétérinaire des maladies incurables. (sans date page 116)

 

En fait, tout le monde boit.

 

Jean Lenturlu

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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 20:16

L’air bovin de certaines personnes quand je leur parle de mes livres.

 

A Monistrol sur Loire, chez Damien au studio Golgoth 43, avec toute l’équipe artistique du nouvel album (Christophe, Nicolas, Armelle et Alexandre), pendant ces 4 jours (du jeudi 2 au dimanche 5 juin), les chansons sont rentrées dans la boîte magique, irriguées par une forme de lévitation de la musique sur notre désir de ne pas mourir, d’être immortel et de fixer le miroir de cette alchimie étrange.

 

Dans la rue, à Nevers, le 20 mai, devant la librairie, ce jeune homme en riant qui crie une insulte à un camarade : « Ta mère à poil devant la gare ! »

 

Dans un entretien avec Aliette Armel dans un vieux « magazine littéraire » de 1997, Daniel Pennac s’exprime et j’extrais cette pensée : « Je vois l’existence comme la succession de trois âges. L’enfance se déroule comme une sorte d’éternité (le temps n’existe pas) et dans l’adoration du père et de la mère. L’adolescence relève de la perpétuité (le temps ne passe pas) et on découvre la faille : le père - héros a des pieds d’argile et on lui en veut à mort, non pas d’être ce qu’il est, mais de ne pas correspondre à l’idée qu’on s’est fait de lui et qui n’engageait que nous. La seule définition acceptable, selon moi, de la maturité, c’est le pardon. Etre adulte, c’est se savoir mortel et pardonner à nos géniteurs leurs faiblesses de mortel. »

 

Cet aphorisme de Fernando Pessoa, implacable dans sa clarté : La sincérité est le plus grand obstacle que l’artiste doit vaincre.

 

J’aime le flacon de l’ivresse, non l’alcool qui est dans la bouteille.

 

Sa douleur me fait du bien.

 

Pour finir, ce développement magistral écrit par Jean Guéhenno le 12 février 1943 (journal des années noires) et qui a des résonances odieuses en ce moment dans ce que la politique nous offre de pire : « Jamais la République n’a osé franchement enseigner la République. C’est de cela qu’elle est morte peut-être. La bourgeoisie n’est devenue « républicaine » que pour continuer à contrôler les pouvoirs. Elle n’a jamais cessé de « résister », comme le faisait M. Guizot. Elle n’a pas cessé d’avoir peur de « l’égalité » et ne tenait à exalter dans les petites gens ce droit d’espérer qui était inscrit dans la loi même. A l’inverse, elle n’a pas tenu non plus à leur rappeler que la loi républicaine doit être une dure loi ; elle avait trop de souci de garder elle-même ses aises et de préserver sa propre mollesse. »

 

Jean Lenturlu

 

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27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 17:16

Cette description capturée dans « L’œuvre au noir » de Marguerite Yourcenar (livre magnifique) : « Les poumons étaient l’éventail qui ranime la braise, la verge une arme de jet, le sang dans les méandres du corps était l’eau des rigoles dans un jardin d’Orient, le cœur, selon qu’on adopte une théorie plutôt qu’une autre, était la pompe ou le brasier, le cerveau l’alambic où se distille une âme… »

 

Le livre idolâtre de Bruno Schulz.

 

En épitaphe - exorcisme pour demain matin (jeudi 28 avril 2011)

On ne devrait pas mourir

Comme ça

Un jour pareil.

William Faulkner (Un rameau vert)

 

Réflexion magique en regardant notre cube d’un des élèves de Saint-Julien de Coppel pendant l’exposition-spectacle « Les plus beaux jours » à Saint-Jean des Ollières : « Le miroir, c’est un autre nous. »

 

Cette femme, responsable d’une amicale laïque qui fait un petit discours d’inauguration pour l’ouverture d’un festival de théâtre amateur et qui s’excuse en parlant de la naissance de l’art théâtral d’employer le terme « avant Jésus Christ ».

 

Ce matin 10 avril, je me réveille avec un dégoût national dans la bouche.

 

Après l’attrait de me mettre tout nu, de ne posséder rien au monde, pas la moindre chose, et ensuite de me plonger dans l’eau, l’agrément que je préfère, c’est de parler une langue étrangère, surtout une langue vivante, pour ainsi devenir à moi-même étranger.

Soeren Kierkegaard (journal)

 

A l’image de notre société (début XXI siècle) : ce fromage bio emballé dans du plastique.

 

Ne pas savoir si l’on va se réveiller : suspense existentiel.

 

Jean Lenturlu

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3 avril 2011 7 03 /04 /avril /2011 14:26

Un spectateur, au bar du Jardingue après le concert, qui me déclare : « Toutes les conneries, c’est la nuit que je les pense ».

 

Ce que je déteste dans un livre, c’est sentir la sueur du cerveau.

 

Le contentement replet de sa progéniture.

 

La fatigue d’avant chanter et la légèreté d’être après…

 

Dans le journal de Jacques Brenner (mardi 4 octobre 1977) :

« En fin de repas, Ionesco se tourne vers une dame qui se trouve seule à la table voisine. « Pardon, madame, n’étiez-vous pas à Vichy en 1942 ? – Non, monsieur. – Je vous ai vue, vous étiez à bicyclette et le vent soulevait vos jupes. Vous étiez éblouissante. – Je n’étais pas à Vichy en 1942. – Ah, madame, je ne vous oublierai jamais. »

 

J’aurai bien aimé rencontrer Emily Jane Brontë dans les landes du Yorkshire.

Je n’entends qu’une voix lointaine qui murmure :

« Dans la nuit des donjons je ne puis pas chanter ;

Dans l’étau de la peine il est dur de sourire :

Quel oiseau prendrait son essor l’aile brisée ?

Quel cœur ensanglanté pourrait se réjouir ? »

 

Cette femme dans un bar de quartier dans le centre de Saint - Etienne qui boit à midi des whiskies coca et qui déclame : « Si j’avais un mari, je serai à la maison ! »

 

Cette belle phrase mystérieuse de Léonard de Vinci : « Passé quarante ans, un homme est responsable de son visage. »

 

Ce conseil de Joubert pour finir ce journal du moi (non, ce n’est pas une faute d’orthographe) :

« Souviens-toi de cuver ton encre. »

 

Jean Lenturlu

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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 19:46

Dans les carnets de Joseph Joubert cette image lumineuse : « La mémoire – qui est le miroir où nous regardons les absents. »

 

Le portrait de Philoxène Boyer (1829-1867) par son meilleur ami, le poète Théodore de Banville : « Non seulement il savait le grec comme personne en France ne le sait plus, mais il connaissait tous les livres, toutes les histoires, toutes les philosophies, tous les travaux critiques, tous les grimoires de tous les temps ; il avait tout étudié, tout compulsé, tout appris ; il savait tout par cœur, et dans sa pauvre tête on avait entassé violemment toute une bibliothèque. (…) Austremoine (c’est le nom de son père) avait été impitoyable et complet dans son imprévoyance ; il n’avait pas permis à son fils d’ignorer les scoliastes les plus inconnus et les historiens les plus chimériques ; mais il avait tout à fait oublié de lui apprendre à parler, à manger, à s’asseoir et à vivre comme tout le monde. » (Mes souvenirs, 1882)

 

La fraîcheur de la vieillesse.

 

Je ne sais pas vivre.

 

« Les troupes progressaient en silence, entourant le cercueil qu’une dizaine de soldats portaient sur leurs épaules. Tous savaient bien que ce cercueil renfermait un cadavre, mais étaient loin de se douter qu’il s’agissait de celui de Gengis Khan.

Ceux qui apercevaient ce cortège, ceux qui le croisaient, hommes ou femmes, vieillards ou enfants, étaient tués sur-le-champ. »

Inoue Yasushi « Le loup bleu »

 

L’amour totalitaire et l’érotisme libertaire.

 

Belle maxime de Goethe (que j’essaie de mettre en pratique ici ou là) qui me venge des slaves inamicales provoquées par la sortie de « la fête bousculée » : « Nous sommes et devons être obscurs pour nous-mêmes, tournés vers le dehors et travaillant sur le monde qui nous entoure. »

 

Un jour qu’on vint prier Alexandre Dumas de souscrire pour l’enterrement d’un huissier, il donna le double de la somme en priant qu’on en enterrât deux.


Me retenir de l’aimer pour ne pas mourir.

 

Jean Lenturlu

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 13:01

Ce mot d’Amiel (que je trouve dans le carnet de notes de Louis Calaferte 1974-1977) et qui me semble toujours d’actualité  chez nos politiques : « En France, une chose dite est une chose faite ».

 

Mon père à l’hôpital, me désignant son voisin de chambre : « Il est sourd comme une taupe ! ».

 

Cet aphorisme d’Héraclite pour lutter vainement contre les slogans démagogiques des adeptes de la « croissance » :

« Ceux qui dorment agissent et participent à l’évolution du monde. »

 

A mettre sur ma tombe cette bravade du petit Marcel (Jouhandeau) : « Peu importe que mon œuvre ne vaille rien, ni pour les autres, ni en elle-même, elle est ma vie. »

 

Elle est innocente et je la condamne.

 

Le vertige de la conscience nue (Pierre Bergougnioux)

 

Encore Bergougnioux dans son petit livre « Deux querelles » :

« Dans son ouvrage Age de pierre, âge d’abondance, Monsieur Sahlins établit que les groupes primitifs de chasseurs-cueilleurs, donnent en moyenne deux heures de travail quotidien à la production matérielle de leur existence contre huit dans les sociétés développées. Il précise qu’il est deux façons d’être riche :

travailler beaucoup ou désirer peu. »

 

« Tu as une chemise graveleuse » dit-elle en me regardant.

 

Cette impuissance de lire qui vient de l’enfance, chaque jour je la sens contre moi et je la vainc.

 

Le mot d’Hugo sur Napoléon III et qu’on pourrait aisément appliquer à notre puissant monarque: « Il appartient à cette classe d’ignorants qu’on appelle les princes. »

 

Jean Lenturlu

 

 

 

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2 janvier 2011 7 02 /01 /janvier /2011 17:20

J’aime beaucoup ce dicton populaire d’un peuple qui a, depuis des lustres, disparu et dont je suis un des rares descendants encore en vie : « A la Saint Sylvestre, je me défenestre. »

 

Dans le « Dictionnaire des mots rares et précieux », trouvé cette lumineuse définition à  « écrivain » :

Nom vulgaire d’un insecte coléoptère du genre eumolpe, qui s’attaque aux feuilles de la vigne et y découpe des sortes de caractères.

 

A Aubusson, le dimanche 19 décembre, je lis cette note d’Armand Robin (la fausse parole), propos qu’il écoute  sur une radio quelconque et qui symbolise de manière effrayante la représentation absurde du totalitarisme : « Tout au long du parcours suivi par l’immense foule, des hauts parleurs accrochés dans les arbres ou fixés aux fenêtres répètent sans arrêt  sur un ton lancinant :      « Silence ! Notre mot d’ordre est : Silence. » Recommandation d’ailleurs superflue, personne ne disant mot. »

 

Beau, petit et barbouillé.

 

Petite imprécision dans mon dernier journal de campagne relevée par une lectrice amie, Madame Paladine, que je remercie vivement ici de prendre soin de mon intégrité littéraire. Je rectifie de suite pour qu’on ne m’accuse pas dans dix ans de plagiat :

« A lui tout seul, il faisait le murmure d’une foule, ce qui lui donnait droit au titre d’engastrimythe » est une phrase de « L’homme qui rit » de Victor Hugo (Ursus, premier chapitre). Je ne suis l’auteur que de la parenthèse : (ventriloque), ce qui n'est pas rien.

 

Ma seule ambition littéraire : finir ma vie comme veilleur de nuit.

 

Roder dans les casinos en gigolo et la faire passer pour ma gouvernante (l’habiller en vieille fille).

 

Organiser un jour un safari de filles – fauves.

 

A la Bourboule ce vendredi 31 décembre, sur le trottoir de la librairie, entendu une jeune femme parlant à son compagnon de son fond de teint :  « Je me suis mis un coup de bluff. »

 

Jean Lenturlu

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4 décembre 2010 6 04 /12 /décembre /2010 14:21

Ce 19 novembre à 15h15, devant la librairie Lucioles à Vienne, et face au Temple romain dédié à Auguste et Livie, cette image : un groupe de jeunes sur une terrasse de bistro à droite qui boivent des demis grenadine en discutant et plus loin, au fond, un autre jeune qui sort du Tribunal, encadré par deux gendarmes et qui embrasse sur la bouche une jeune femme qui l’attendait sur le trottoir, avant de s’engouffrer dans la voiture bleue.

 

Pour Noël, lui offrir le cadenas de taciturnité.

 

A lui tout seul, il faisait le murmure d’une foule, ce qui lui donnait droit au titre d’engastrimythe (ventriloque).

 

Le jeune Oscar Wilde déclarait à un ami qu’il voulait inviter chez lui : « Venez que je vous présente ma mère. Nous avons fondé une société pour la répression de la vertu. »

 

Cette femme est un bourreau de tendresse.

 

Phrase intéressante  de Sartre à méditer : Le passé est un luxe de propriétaire.

 

N'y a-t-il donc pas de soleil aujourd’hui ?

 

« Mon père était plusieurs car mon père était un régiment. »

(Aldonza dans le Don Quichotte de Brel)

 

Anaximandre de Millet (élève de Thalès) est certainement le premier des Grecs qui osa composer et publier un ouvrage qui s’intitulait « Sur la nature ».

 

Chanter est un épuisement vital qui me fait vivre.

 

Ce conseil de José Bergamin pour finir l’année en beauté :

« Même si tu ne vas nulle part, ne t’arrêtes pas en chemin. »

 

Jean Lenturlu

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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 20:24

Comment garder l’anonymat devant les dieux et les démons ?

Cette (fausse) question de Raymond Queneau, je me la pose aussi quand je suis sur scène et quand j’écris mes livres.

 

Je lis en ce moment « la fausse parole » d’Armand Robin et je reste, de stupeur extatique, sans voix :

« Certes, il y a des catégories d’hommes prêtes pour l’abattoir mental. En premier lieu, les intellectuels : étant le contraire des hommes de pensée, étant idolâtres de tout exercice cérébral impliquant promesse de domination sur d’autres consciences, ils sont tout désignés pour être les premiers servants d’une entreprise inédite tendant à séparer toute pensée du réel et à la contraindre à tourner en rond indéfiniment dans un même cercle, réduite à un ensemble de rouages dérisoires, mus de loin. Immédiatement après dans l’ordre des possibilités d’anéantissement psychique, les bourgeois (et d’une façon générale quiconque aime l’argent pour lui-même ou le pouvoir) sont tout désignés, eux aussi, pour abdiquer en faveur de cette dictature de la folie, toute leur vie ayant été déjà axée sur l’appétit de dominer et d’exploiter et cet appétit se rencontrant enfin avec l’opération tendant à jucher sur tout cerveau un démon d’une avidité invincible. »

 

Comme en écho de ce que décrit Armand Robin, cette déclaration limpide du Président de La Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, rapportée dans Le Canard enchaîné de cette semaine : « Si j’avais su qu’il était si facile d’acheter des consciences, je n’aurais pas acheté autant d’armes. »

 

Je bois pour me remplir d’amour.

 

Cette phrase écoutée dans un bar : « Des fois, je vais sur internet pour voir des billets de 100 €.

 

Conseil d’un ami :

Méfies-toi de ce que tu penses.

 

Jean Lenturlu

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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 12:01

La magie laborieuse du livre qui naît à l’imprimerie.

 

« Les parents ne désirent rien d’autre que de vous attirer vers eux, vers le bas, vers ces temps anciens d’où l’on aimerait remonter avec un soupir de soulagement, naturellement, ils le veulent par amour, mais c’est bien cela qui est affreux. » Franz Kafka (lettre à Félice)

 

Comme des millions de personnes, j’ai la tête de l’inemploi.

 

La légèreté insouciante du père et la profondeur inquiète de la mère.

 

Ses yeux de braise avaient allumé mon désir mais sa tenue de pompier volontaire me dissuada de prendre feu.

 

Avoir de la peine inutile ou inutile d’avoir de la peine.

 

Cette grossesse molle l’acheva. Elle devint un édredon.

 

Il faudrait lire la télévision.

 

J’aime particulièrement les femmes qui furent belles.

 

La seule retraite que je défendrai est celle de Russie ( 1812)

 

Jean Lenturlu

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