Certains de mes amis n’aiment pas mon écriture intimiste. Ils me reprochent de me regarder le nombril. S’ils savaient qu’en fait, je regarde un peu plus bas…
Je pense à eux, à leur amour et je pleure de joie.
Le seul véritable cadeau que nous offre la vie : se donner la mort.
Me promener avec elle dans la campagne malgré mon aversion de la nature (cette chose verte qui m’empêche de respirer)
La volupté de savoir que personne m’attend.
Cette pensée cruelle mais juste de Baltazar Gracian dans « L’art de la prudence » que je machonne dans ma tête : « C’est le malheur ordinaire des malhabiles gens de se tromper dans leur choix de leur profession, de leurs amis, et de leur demeure. »
Joué à Lyon 2 soirs devant un public clairsemé et courageux. Je ne mérite pas la foule.
J’aime cette phrase de Jules Renard (journal) : « Pâle, comme si elle se nourissait de neige ».
Aucune envie de finir ce livre. Il va falloir que je me menace d’expirer ou que je m’enferme une semaine sans alcool. Dans cette société, vouloir rester un écrivain sans œuvre est inconcevable.
En moi, ce désespoir qui a la forme d’un lac.
Jean Lenturlu