Mes progrès en amour ont des limites.
Cette pensée de Peter Handke dans ses carnets (À ma fenêtre le matin) : « Sans la parole, le regard n’est plus qu’une vaine espérance ».
Le livre, maintenant, avance sans moi. Il grandit à l’intérieur de l’ordinateur parce que Norayam l’arrose de son talent graphique.
Les dessins de Marc ont l’air d’avoir toujours existé à côté de ce texte qui déjà ne m’appartient plus …
Comme Tolstoï, je pourrai dire que j’ai fait guère épais en littérature.
Cette jeune fille un peu laide qui me déclare : « Moi, quand il pleut, j’ai une idée ! »
Conseil amical
Ignorer le père à défaut de le tuer.
Philanthropie : myopie de la générosité.
Le regard éteint, l’air contrit, il prend le livre, tourne les pages sans les lire puis le repose sans croiser mon regard.
Escargoter : baver lentement sur le dos des autres imbéciles qui nous entourent avec ceux qui nous sont sympathiques.
Etre amateur d’intelligence parce qu’on en manque.
J’ai beaucoup de reconnaissance pour tout ce qu’on n’a pas fait pour moi.
Pour finir ce carnet de campagne de juillet (un peu en retard), cette pensée de Giacomo Leopardi à méditer jusqu’en septembre : « Plus nous montrons de fermeté et de constance dans notre mépris de l’opinion d’autrui, plus vite ce qui fut condamné tout d’abord ou ce qui paraissait insolite sera considéré comme raisonnable et naturel ».
Jean Lenturlu