Je ne suis pas un auteur du terroir mais plutôt un écrivain de tiroirs. Chacun a le buffet qu’il peut…(la vie n’est pas commode)
Tous ces auteurs enfermés dans la cage de leur livre comme des animaux sauvages dans un zoo et qui attendent les bananes des spectateurs …
L’idée de race est un engin de meurtre, un pistolet sur notre cerveau qui se croit intelligent. Cela me fait penser à ce quatrain de Francis Blanche (poète sensible derrière le farceur qui
préférait l’eau de vie à l’au delà) écrit pour le carnaval des animaux de Saint-Saëns :
« Las
d’être une bête de somme
Dont on se moque à demi
mot
Au Carnaval des
Animaux
L’Ane s’est mis un
bonnet d’homme »
C’est Cioran qui écrivait « qu’on n’habite pas un pays mais une langue. Une patrie, c’est cela et rien d’autre ». Cela m’en bouche un coin de pays…
Il faudrait planter des idées qui n’existent pas encore dans nos têtes et ne pas oublier de les arroser de temps à autre. La poésie a la forme romantique d’un arrosoir…
Jean Lenturlu