Dans cette société mondialisée, on tente de nous empêcher tous les jours de ne rien faire.
Dans le journal de Thomas Mann (28 septembre 1918) :
L'éducation est une atmosphère, rien de plus.
Envie de finir ma vie entouré de vieilles dames buvant le thé.
Apprendre à dormir est-ce accepter de mourir ?
Dans son livre - résilience « Une minute quarante neuf secondes » (après l'attentat de Charlie Hebdo), le dessinateur Riss écrit : « Les tragédies sont comme les tempêtes : à marée basse elles dévoilent rarement des trésors mais plus souvent des épaves. »
Cette belle phrase de Philippe Lançon : On écrit pour rejoindre ceux qu'on a lus.
Boris Pasternak, sachant qu'il ne pourra pas être publié en URSS, donne une copie du manuscrit du Docteur Jivago à Sergio d'Angelo, agent littéraire de l'éditeur italien Feltrinelli en lui disant : « Je vous invite à mon exécution ».
Ce 28 novembre à l'entrée de la salle de spectacle du Sémaphore à Cébazat, n'ayant pas de sac avec moi, je vois dans les yeux de l'agent de sécurité la nostalgie de ne pas pouvoir me fouiller.
Dans le dictionnaire historique de Pierre Bayle (qui date de 1702), à l'article « Philetas » qui est un grammairien et poète au temps d'Alexandre le Grand, il écrit : « Il était si petit et si menu qu'il fut obligé de mettre du plomb à ses souliers, afin que le vent ne l'emportât pas. C'était le moyen d'encourir point le reproche qu'on fait si souvent aux Prédicateurs de Carême, lors qu'avec un teint frais et vermeil, ils gémissent de la corruption du monde, et déplorent le mépris qu'on a pour les lois de la mortification. »
Je suis une blonde aux cheveux noirs (Louise Brooks).
A la librairie de Romans sur Isère ce vendredi 29 novembre, ce monsieur qui me parle de sa grand-mère qui a 97 ans et qui lui a dit : « Je voudrais me coucher vivante et me réveiller morte. »
Pour Claude qui n'est plus là depuis le 10 novembre,
cette épitaphe de Khalil Gibran :
Je suis vivant comme vous et je suis maintenant à vos côtés. Fermez les yeux, regardez autour de vous, vous me verrez.
Et pour finir ce mois un peu froid et funèbre, ce petit quatrain de mon ami Ausone de Chancel :
On entre, on crie
Et c'est la vie !
On baille, on sort
Et c'est la mort !
Jean Lenturlu