La stupeur des bouches ouvertes et le sourire masqué.
J'ai peur de dépérir avant de mourir.
Je suis le voyant de la nuit.
Je suis le penseur du non-être et sa splendeur.
Je suis le père de la mort.
René Daumal
Dans « Impasse Verlaine » Dalie Farah écrit page 100 : « J'ai l'odorat esthète et la joie tenace. Je me dis pourtant que les fées sont souvent ivres et les anges dépressifs. »
Dans le documentaire « Gorbatchev, en aparté » de Mikhaïl Mansky réalisé en 2020, nous voyons un vieil homme qui mange, qui se déplace en déambulateur, qui se souvient de ce qu'il a été, un homme politique puissant et qui dit : « Le temps ne coule pas goutte à goutte mais à flots. »
« La liberté seulement pour les partisans du gouvernement, pour les membres d'un parti, aussi nombreux soient-ils, ce n'est pas la liberté. La liberté, c'est toujours la liberté de celui qui pense autrement. » Rosa Luxembourg
En littérature, on est encerclé de flaubertiens.
Fureur du Prince
Murmures du peuple.
Dans le très beau livre de Mathieu Lindon « Ce qu'aimer veut dire » cet extrait :
L'amour qu'un père fait peser sur son fils, le fils doit attendre que quelqu'un ait le pouvoir de le lui montrer autrement pour qu'il puisse enfin saisir en quoi il consistait. Il faut du temps pour comprendre ce qu'aimer veut dire.
Ce samedi 28 août 2021 devant la librairie du Théâtre à Bourg-en-Bresse, cette vieille dame qui me demande : « Vous ne vendez pas des chaînes qu'on met au cou ? »
Dans un vieil interview sur France Culture, Jean Ferrat qui dit : « Certains jours, je chante comme un chanteur. »
Le visage humain ne ment jamais : c'est l'unique carte qui enregistre tous les territoires que nous avons habités.
Luis Sépulvéda « Journal d'un tueur sentimental »
Nous, les humains, vivons entre plus de 6 000 kilomètres de roches et environ 1 000 kilomètres d'air. Nos corps sont plus denses que l'air. Nous ne nous envolons pas. Nos corps sont moins denses que le sol. Nous ne nous y enfonçons pas.
Christophe Galfard « L'Univers à portée de main »
Et pour finir ce mois de rentrée scolaire, cette pensée de « Mathématiques appliquées...ou presque » de mon amie Chris Saulnier : « On ne dira jamais assez combien certains ensembles de lignes courbes peuvent briser les coeurs ».
Jean Lenturlu