Il fait beau, allons au cimetière. (Emmanuel Berl)
Dans « Vie et destin » de Vassili Grossman, cette phrase étonnante, page 193 : « Il
ressentit la mort avec l’acuité et la profondeur dont seuls les enfants et les grands philosophes sont capables. »
Acte d’amour pur de ma petite fille Louise qui m’offre toutes les semaines des
cailloux.
« Il fait froid et je transpire » murmure la femme étendue dans la neige avant de
mourir.
Le volcan éteint, je regarde les cendres.
« Il faut pourrir l’image ! » s’exclame Gérard Gasiorowski.
Faire un nouveau livre creuse ma tombe et ne pas en faire accélère mon agonie.
Ce fut au début du XVIII siècle que les castrats, jusqu’alors employés uniquement dans les maîtrises
religieuses, apparurent sur les théâtres profanes ; à Rome, d’abord, et cela par ordonnance du pape Innocent XI, qui expulsa de la scène les cantatrices et les remplaça par eux. Il y avait
eu, en 1686, un scandale qui avait ému la Ville-Eternelle : une cantatrice, appelée Giorgina, était apparue qui avait tourné la tête à tous les hommes, et provoqué parmi ses adorateurs tant
de désordres qu’on avait fini par la bannir des Etats pontificaux. Une mesure générale suivit celle-là, qui chassait les femmes du théâtre. Ce fut une victoire pour les castrats, qui remplacèrent
les femmes dans l’opéra, à Rome, pendant quelques temps, et qui durant tout le XVIII siècle, jouèrent un rôle considérable dans le développement de la musique dramatique. « Beaucoup d’entre
eux eurent une vie sentimentale agitée » rapporte René Bouvier. Le président De Brosses raconte que l’un d’eux alla jusqu’à demander au pape l’autorisation de se marier, sous prétexte que
l’opération avait été mal faite.
La réponse du Saint-Père fut tranchante, si l’on peut dire : « Che si castri meglio. »
(Qu’on le châtre mieux.)
Marcel Brion « Mozart »
Inscrire sur ma carte de visite : voleur de femmes.
Faire un testament où je lègue ce que je n’ai pas.
Jean Lenturlu